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La DGFiP (Direction Générale des Finances Publiques) a récemment publié une étude comparative sur les suites bureautiques en ligne...

La DGFiP, dans le cadre du marché interministériel de support logiciel libre, publie des études de veille par secteur métier ou technique. Ces études visent à baliser l’utilisation des logiciels libres au sein des administrations en fournissant des analyses stratégiques et techniques sur leur maturité et leur compatibilité. Elles se divisent en deux catégories principales :

  • Études Stratégiques : Ces études visent à déterminer le niveau de maturité des logiciels libres disponibles dans un domaine précis. Elles permettent de comprendre l’état actuel du marché et d’identifier les solutions les plus avancées et adaptées aux besoins des administrations.
  • Veilles Techniques : Ces études sont plus détaillées et techniques. Elles comparent les logiciels existants en utilisant une grille fonctionnelle spécifique. Cela permet d’évaluer les performances, les fonctionnalités et la compatibilité des logiciels pour un usage administratif.

Chaque étude est publiée au format ODT et sous licence Creative Commons CC BY-SA 2.0 .

 

  Voir le détail des études de veille de la DGFIP  

Focus sur l'étude : suites bureautiques libres en ligne

La DGFiP (Direction Générale des Finances Publiques) a récemment publié une étude comparative sur les suites bureautiques en ligne Collabora Online et OnlyOffice, analysant leurs fonctionnalités, performances et écosystèmes.

 

  Consulter l'étude  

 

Objectifs et méthodologie de l’étude

L’étude propose une analyse poussée des suites bureautiques en ligne Collabora Online et OnlyOffice, en tenant compte des besoins spécifiques des administrations publiques.

La méthodologie s’appuie en premier lieux sur la méthode QSOS (Qualification et Sélection de logiciels Open Source), qui permet d’évaluer la qualité des deux solutions selon des critères objectifs. Cette évaluation est ensuite complétée par une analyse de l’écosystème économique, financier et technique, intégrant les aspects de maintenance et d’accessibilité.

Pour finir, l’étude étudie les besoins propres aux services publics et ministères. Cela permet de cibler les éléments qui ont de la valeur dans un contexte administratif.

Enfin, une analyse fonctionnelle compare les deux suites à partir de cas d’usage concrets, afin d’identifier les solutions les mieux adaptées aux besoins des agents et des missions des administrations.

 

Comparaison des licences

Un aspect important de l’étude concerne les licences des logiciels. Collabora Online est entièrement open source et est distribué sous la licence MPL 2.0 (Mozilla Public License), garantissant une plus grande liberté pour les utilisateurs. En revanche, OnlyOffice adopte un modèle Open Core : la version communautaire est sous licence AGPL (Affero General Public License), mais dès 20 utilisateurs (ou accès depuis un mobile), une licence propriétaire est imposée.

 

Fonctionnalités et expérience utilisateur

Les deux suites offrent des fonctionnalités comparables pour l'édition de documents, de tableaux et de présentations, mais diffèrent dans certains aspects techniques et ergonomiques :

  • Collabora Online se distingue par son excellent support des formats ODF (Open Document Format), essentiel pour garantir l’interopérabilité avec les différentes suites. Il gère également bien les formats Microsoft Office (OOXML).

  • OnlyOffice, quant à lui, repose sur un format spécifique, qui s’appuie sur OOXML, avec un support limité du format ODF. Cependant, son interface est perçue comme plus intuitive pour la prise de notes et la gestion collaborative des textes.

Les deux solutions proposent une bonne expérience de coédition, mais Collabora Online est souvent privilégié pour des besoins complexes comme la gestion de documents longs ou la conversion de formats, tandis qu'OnlyOffice se révèle plus efficace pour des documents plus simples ou des prises de notes rapides.

 

Souveraineté et sécurité des données

L'un des enjeux majeurs pour les administrations est la souveraineté des données. Sur ce point, Collabora Online se démarque en garantissant que les données restent au sein de l'Union européenne, sans communications extérieures. À l’inverse, OnlyOffice installe par défaut des extensions qui envoient des données vers des serveurs situés aux États-Unis, ce qui soulève des inquiétudes quant à la protection des données sensibles.

 

Passage à l’échelle et performances

Collabora Online, en tant que projet entièrement open source, présente une architecture plus simple et évolutive, mais nécessite des ressources matérielles plus importantes pour fonctionner de manière fluide. OnlyOffice, avec son modèle Open Core, consomme moins de ressources, mais les options de montée en charge (scalabilité) sont limitées à sa version propriétaire.

 

Limites d'Office Online et alternatives open source

Microsoft Office Online présente plusieurs limitations par rapport à sa version bureau (Word), notamment des difficultés d’ergonomie et des fonctionnalités manquantes (gestion des marges, macros, transitions). Il est moins adapté aux documents longs et complexes, et sa gestion des formats, en particulier OpenDocument, est inférieure. Cette version est liée à l’abonnement MS Office 365 et requiert l’utilisation des serveurs Microsoft pour stocker les documents. De plus, plusieurs solutions collaboratives comme Jalios ou Nextcloud préfèrent intégrer des alternatives open source comme Collabora Online ou OnlyOffice, plus adaptées aux besoins de souveraineté et de collaboration.

 

Bureautique en ligne : des alternatives souveraines pour les administrations publiques

En conclusion, Collabora Online et OnlyOffice sont deux alternatives pour l'édition bureautique en ligne dans un cadre administratif, chacune avec ses atouts. OnlyOffice, avec son modèle Open Core, est adapté à des usages légers, mais présente des limites en termes de souveraineté. Collabora Online, héritier de LibreOffice, œuvre pour la souveraineté des données et répond au mieux aux besoins spécifiques du secteur public.

Enfin, à l’Adullact, nous mettons à disposition de nos collectivités adhérentes la suite Nextcloud intégrée avec Collabora Online, offrant ainsi une solution collaborative et respectueuse de la souveraineté des données, en phase avec les besoins spécifiques des services publics.

 

 

  Consulter l'étude  

 

Un Logiciel Libre est un logiciel dont l’auteur a rendu les secrets de fabrication, c’est à dire "le code source" public. Dès lors, le logiciel devient librement accessible et librement utilisable.

Un Logiciel Libre ou "Free Software", est défini par quatre libertés :

  • La liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages
  • La liberté d’étudier le fonctionnement du programme et de l’adapter à vos besoins. L’accès au code source est alors une condition requise
  • La liberté de redistribuer des copies, donc d’aider votre voisin
  • La liberté d’améliorer le programme et de publier vos améliorations, pour en faire profiter toute la communauté. L’accès au code source est alors une condition requise

Le Logiciel Libre, grâce aux quatre libertés qu’il confère à tous, vise à respecter la liberté de l’utilisateur et la solidarité des communautés informatiques.

En pratique, les Logiciels Libres pouvant être librement utilisés, copiés, modifiés et redistribués par tous et en toute légalité, se sont largement diffusés ces vingt dernières années, et le nombre de contributeurs, au bien commun qu’ils constituent, n’a cessé de croître.

Enjeu de société

Les Logiciels Libres pouvant être copiés légalement par tous, ils sont presque toujours téléchargeables gratuitement sur Internet. Cette gratuité permet aux populations les moins favorisées de ne pas être forcées d’avoir recours à la copie illégale pour bénéficier des avancées technologiques. Les Logiciels Libres sont par nature des outils de lutte contre la "fracture numérique".

Le fait que les Logiciels Libres soient diffusés avec leur code source permet d’étudier les techniques qu’ils mettent en oeuvre, de les réutiliser, de les diffuser, y compris en dehors des structures habituelles d’éducation et de formation. Le mode de développement collaboratif au travers d’Internet utilisé par les développeurs de Logiciels Libres facilite les transferts de compétences par delà les frontières.

Le Logiciel libre est un bien non marchand et ceux qui le développent contribuent à la diffusion au plus grand nombre de la connaissance scientifique, d’un savoir-faire technique et de la technologie permettant l’accès au savoir.

Enjeu économique

Le Logiciel Libre a permis le développement d’une économie dynamique dite de "coopétition" où les opérateurs mutualisent certains coûts de recherche et développement et se concurrencent sur les services autour de briques génériques. Aux États-Unis, en Europe, en Asie, une véritable économie de services s'est créée autour des Logiciels Libres.

Les entreprises du secteur se rémunèrent sur le support, la formation, l'intégration, le conseil et la spécialisation de briques génériques. Les organisations utilisatrices adhèrent au modèle pour la qualité de l'offre, mais aussi parce que le Logiciel Libre permet plus d'indépendance et une meilleure maîtrise des coûts de maintenance et de développement interne.

Le nombre d'entreprises utilisant des logiciels libres ne cesse de croître et partout dans le monde, des pans entiers des Systèmes d'Information d'États et de Collectivités basculent vers les Logiciels Libres.

Enjeu stratégique

Le Logiciel Libre est de plus en plus perçu par les pouvoirs publics et les décideurs politiques comme :

  • Un outil de souveraineté et de politique industrielle
  • Un moyen de maîtrise des finances publiques
  • Un facteur de développement durable

Le modèle économique du libre

Pour expliquer le modèle économique du libre, il faut d’abord connaître le fonctionnement du modèle libre.

À la différence des logiciels propriétaires, les Logiciels Libres sont créés pour répondre à un besoin identifié directement par les futurs utilisateurs et développeurs du logiciel en question.

Le développement des Logiciels Libres est basé sur un travail collaboratif. Cela implique une force de travail plus importante et un développement plus rapide.

De plus, les spécifications et les améliorations du Logiciel Libre étant directement réalisées par les usagers, le logiciel est parfaitement adapté aux besoins des usagers et peut à tout moment évoluer.

En terme économique, cela signifie une réduction des coûts de production, d’une part liée à l’absence du poste Recherche et Développement, et d’autre part au travail collaboratif.

Mais alors peut-on parler de rémunération dans le monde du libre ?

Et oui, on peut parler de rémunération dans le monde du libre, cela correspond simplement à tous les coûts qui ne se divisent pas, toutes les activités qui ne sont pas mutualisables c’est à dire tous les services autour du Logiciel Libre : formation, maintenance, installation.

On peut relever plusieurs bonnes raisons de choisir le libre. Tout d’abord, pour sa qualité, pour sa réactivité, pour son coût, et pour la liberté que celui-ci confère.

De plus, en choisissant le libre, il vous est possible d’utiliser, de modifier et de transmettre le logiciel.

D’autres bonnes raisons s’ajoutent, notamment la sécurité, l’innovation, la transparence, la libre concurrence et l’interopérabilté.

L'ADULLACT c'est :

  • Un support téléphonique sur des questions techniques générales
  • Des journées de formation, des séminaires
  • Des tests et des validations de logiciels
  • L'accès à une plate-forme de dématérialisation de marchés publics et à une plate-forme de tiers de télétransmission
  • La participation à des Groupes de Travail* afin de définir ensemble des cahiers des charges
  • L'accès à une documentation, un livre blanc et de nombreuses études

* L’ADULLACT met en place, par l’intermédiaire de Groupes de Travail, des projets informatiques libres répondant aux besoins exprimés par ses adhérents. Avec l’aide de son équipe permanente et de plusieurs collectivités pilotes, l’ADULLACT spécifie le champ fonctionnel des projets, fédère les ressources et coordonne les compétences au sein de la communauté qui l’entoure, établit un cahier des charges précis. Sur ce modèle de fonctionnement, plusieurs projets ont vu le jour et continuent d'évoluer.

La Forge : l'ADULLACT a déployé en avril 2003 son site de développement coopératif (adullact.net).

Le principe de ce site est de centraliser l'ensemble des projets portés par l'ADULLACT afin de permettre facilement aux développeurs et aux utilisateurs de passer d'un projet à un autre, pour tester ou pour participer. Au travers de son site de développement, l'ADULLACT souhaite donner un sens concret à l'idée de mutualisation des efforts des collectivités membres.

En février 2008, l’ADULLACT décide, en accord avec la DGME - Direction Générale de Modernisation de l’Etat - de fusionner sa plate-forme avec Admisource, la plate-forme de développement coopératif de l’Etat.

La forge est utilisée pour télécharger le code source d’un logiciel, pour participer à son développement (via CVS ou SVN), pour consulter les archives des projets, héberger des pages web etc.

Basée sur GForge, c’est le moteur de l’ADULLACT, avec plus de 600 projets déposés et plus de 9 000 contributeurs.

Le magasin : son accès est réservé aux adhérents de l’ADULLACT. Il permet de tout savoir sur les logiciels récents (moins de 18 ou 24 mois), et permet de télécharger des logiciels testés, documentés et packagés avec un helpdesk.

Le grenier : contrairement au magasin, le grenier est accessible à tous. Il permet de trouver des logiciels présents auparavant sur le magasin ou qui font référence au monde du libre.

L'espace de démonstration : plusieurs démonstrations de logiciels libres métiers sont proposées sur ce site, allant du parapheur électronique d’ADULLACT au gestionnaire de contenus Lutèce.

Les sites de projet : permettent de tout apprendre sur un projet promu par l’ADULLACT.

Les listes de diffusion thématiques : pour échanger avec les adhérents.

Pour que fonctionne la mutualisation, il ne faut pas seulement prendre ce que l'ADULLACT a à proposer, il faut participer, donner un peu de son temps pour qu'un échange véritable puisse exister.

Vous pouvez donc :

  • Participer aux groupes de travail collaboratif, dont la liste est tenue à jour notamment grâce à la lettre de l'ADULLACT
  • Faire remonter vos besoins et demander la création d'un groupe de travail collaboratif
  • Échanger avec les autres adhérents, notamment sur les listes de diffusion
  • Mettre des développeurs à disposition d'un projet en particulier
  • Être un relais de l'action de l'ADULLACT dans votre collectivité : sensibilisation au libre, aide technique, information
  • Associer l'ADULLACT aux manifestations organisées par votre collectivité

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