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J'ai compris

Le 8 janvier dernier, l'émission Vox Pop - diffusée le dimanche sur Arte - présentait un reportage intitulé "Main basse sur l'école", abordant l'épineuse question de l'influence grandissante des sociétés privées dans la sphère de l'éducation publique. 

Le reportage, qui a notamment rappelé l'accord signé entre le Ministère de l'Éducation Nationale et Microsoft (contre lequel se bat le collectif Edunathon), a également eu le mérite de présenter l'exemple d'une migration réussie à l'école publique. Ce témoignage des plus intéressants nous vient de la commune de Saint-Léger-en-Yvelines, dans le 78. Grâce à la volonté commune du Directeur de l'école et des élus, la commune a réussi à faire migrer la quasi-totalité des postes sous Linux. 

L'histoire de cette migration a été détaillée par Olivier GUILLARD, adjoint au Maire de la commune, dans un document publié le 16 avril 2016, dont voici quelques extraits :

"Si pour l’équipe pédagogique l’informatique est devenue incontournable, reste que la préoccupation des enseignants est me semble-t-il avant tout « que ça marche » (quand on a 30 élèves à occuper et à « nourrir », mieux vaut que le projecteur du TNI -Tableau Numérique Interactif- ne soit pas en panne pendant trois semaines). Il faut aussi que ce soit « facile d’utilisation » (et ce qu’on doit comprendre là c’est qu’un professeur n’a pas forcément envie de refaire ses supports de cours tous les quatre matins uniquement parce que la suite logicielle sur laquelle il a investi laborieusement pour préparer ses cours a encore changé : n’a-t-il pas assez à faire avec les changements dans les programmes scolaires ?).

Ce dernier point est bien plus fondamental qu’on le croit. Aujourd’hui on voit en effet des enseignants se renseigner sur la marque des TNI installés dans un établissement avant d’accepter d’y être affecté : ils n’ont aucune envie d’avoir à se réapproprier complètement un nouveau logiciel devenu indispensable à la gestion de la classe. Pour ma part, non seulement je les comprends, mais mieux je les soutiens sans condition : j’affirme en effet qu’il est hautement souhaitable que les enseignants passent leur temps, leur réflexion et leur énergie à autre chose pour préparer leurs classes qu’à continuellement se former à l’utilisation d’outils informatiques nouveaux et imposés (et c’est le père de famille qui s’exprime sur ce point)."

Dans ce témoignage, Olivier GUILLARD explique que la migration a pris 7 ans ; 7 ans pour convaincre, pour sensibiliser, pour réfléchir à l'architecture technique du Système d'Information, et mettre en place un calendrier de migration opérationnel. Une belle réussite qui servira certainement d'exemple à d'autres collectivités. 

 

Voir l'émission Vox PopMain basse sur l'école sur Arte Replay

En savoir plus : Microsoft ne fera pas main basse sur l'école publique de Saint-Léger-en-Yvelines via April.org

Lire le témoignage completMise en place du libre à l'école de Saint-Léger-en-Yvelines (pdf)

Un Logiciel Libre est un logiciel dont l’auteur a rendu les secrets de fabrication, c’est à dire "le code source" public. Dès lors, le logiciel devient librement accessible et librement utilisable.

Un Logiciel Libre ou "Free Software", est défini par quatre libertés :

  • La liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages
  • La liberté d’étudier le fonctionnement du programme et de l’adapter à vos besoins. L’accès au code source est alors une condition requise
  • La liberté de redistribuer des copies, donc d’aider votre voisin
  • La liberté d’améliorer le programme et de publier vos améliorations, pour en faire profiter toute la communauté. L’accès au code source est alors une condition requise

Le Logiciel Libre, grâce aux quatre libertés qu’il confère à tous, vise à respecter la liberté de l’utilisateur et la solidarité des communautés informatiques.

En pratique, les Logiciels Libres pouvant être librement utilisés, copiés, modifiés et redistribués par tous et en toute légalité, se sont largement diffusés ces vingt dernières années, et le nombre de contributeurs, au bien commun qu’ils constituent, n’a cessé de croître.

Enjeu de société

Les Logiciels Libres pouvant être copiés légalement par tous, ils sont presque toujours téléchargeables gratuitement sur Internet. Cette gratuité permet aux populations les moins favorisées de ne pas être forcées d’avoir recours à la copie illégale pour bénéficier des avancées technologiques. Les Logiciels Libres sont par nature des outils de lutte contre la "fracture numérique".

Le fait que les Logiciels Libres soient diffusés avec leur code source permet d’étudier les techniques qu’ils mettent en oeuvre, de les réutiliser, de les diffuser, y compris en dehors des structures habituelles d’éducation et de formation. Le mode de développement collaboratif au travers d’Internet utilisé par les développeurs de Logiciels Libres facilite les transferts de compétences par delà les frontières.

Le Logiciel libre est un bien non marchand et ceux qui le développent contribuent à la diffusion au plus grand nombre de la connaissance scientifique, d’un savoir-faire technique et de la technologie permettant l’accès au savoir.

Enjeu économique

Le Logiciel Libre a permis le développement d’une économie dynamique dite de "coopétition" où les opérateurs mutualisent certains coûts de recherche et développement et se concurrencent sur les services autour de briques génériques. Aux États-Unis, en Europe, en Asie, une véritable économie de services s'est créée autour des Logiciels Libres.

Les entreprises du secteur se rémunèrent sur le support, la formation, l'intégration, le conseil et la spécialisation de briques génériques. Les organisations utilisatrices adhèrent au modèle pour la qualité de l'offre, mais aussi parce que le Logiciel Libre permet plus d'indépendance et une meilleure maîtrise des coûts de maintenance et de développement interne.

Le nombre d'entreprises utilisant des logiciels libres ne cesse de croître et partout dans le monde, des pans entiers des Systèmes d'Information d'États et de Collectivités basculent vers les Logiciels Libres.

Enjeu stratégique

Le Logiciel Libre est de plus en plus perçu par les pouvoirs publics et les décideurs politique comme :

  • Un outil de souveraineté et de politique industrielle
  • Un moyen de maîtrise des finances publiques
  • Un facteur de développement durable

Les Logiciels Libres sont conçus sur les principes de la coopération et de la recherche libre, plus simplement, ce sont les futurs utilisateurs qui identifient leurs besoins et qui décident ensemble de développer un nouveau logiciel.

Une fois opérationnels, les logiciels sont régulièrement mis à jour et perfectionnés. Ce sont les utilisateurs eux-mêmes qui peuvent faire évoluer leur logiciel pour qu’ils s’adaptent le plus possible à leurs besoins.

Ils permettent à tous d’accéder à la technologie gratuitement, la diversité et la qualité des logiciels libres permet de répondre aux besoins des établissements scolaires (navigateur internet, suite bureautique, traitements et retouches d’images ...).

 Au delà de leur qualité technologique, les Logiciels Libres dans l’éducation contribuent à lutter contre la fracture numérique, en mettant à la disposition de tous des logiciels gratuits et performants.

On peut relever plusieurs bonnes raisons de choisir le libre. Tout d’abord pour sa qualité, pour sa réactivité, pour son coût, et pour la liberté que celui-ci confère.

De plus, en choisissant le libre, il vous est possible d’utiliser, de modifier et de transmettre le logiciel.

D’autres bonnes raisons s’ajoutent, notamment la sécurité, l’innovation, la transparence, la libre concurrence et l’interopérabilté.

L'ADULLACT c'est :

  • Un support téléphonique sur des questions techniques générales
  • Des journées de formation, des séminaires
  • Des tests et des validations de logiciels
  • L'accès à une plate-forme de dématérialisation de marchés publics et à une plate-forme de tiers de télétransmission
  • La participation à des Groupes de Travail* afin de définir ensemble des cahiers des charges
  • L'accès à une documentation, un livre blanc et de nombreuses études

* Les Groupes de Travail : l’ADULLACT met en place, par l’intermédiaire de Groupes de Travail, des projets informatiques libres répondant aux besoins exprimés par ses adhérents. Avec l’aide de son équipe permanente et de plusieurs collectivités pilotes, l’ADULLACT spécifie le champ fonctionnel des projets, fédère les ressources et coordonne les compétences au sein de la communauté qui l’entoure, établit un cahier des charges précis. Sur ce modèle de fonctionnement, plusieurs projets ont vu le jour et continuent d'évoluer.

Pour que fonctionne la mutualisation, il ne faut pas seulement prendre ce que l'ADULLACT a à proposer, il faut participer, donner un peu de son temps pour q'un échange véritable puisse exister.

Vous pouvez donc :

  • Participer aux groupes de travail collaboratif, dont la liste est tenue à jour notamment grâce à la lettre de l'ADULLACT
  • Faire remonter vos besoins en tant qu'établissement et demander la création d'un Groupe de Travail collaboratif
  • Echanger avec les autres adhérents, notamment sur les listes de diffusion
  • Mettre des développeurs à disposition d'un projet en particulier

Vous pouvez adhérer à l’ADULLACT :

  • Pour participer au partage de l’intelligence pour le bénéfice du service public
  • Pour partager ses besoins et ses solutions
  • Pour favoriser le rapprochement des Administrations et des Collectivités Territoriales
  • Pour devenir indépendant face aux éditeurs en devant acteur de la production des outils
  • Pour participer au développement d’un logiciel
  • Pour baisser les coûts d’acquisition et d’utilisation des logiciels
  • Pour bénéficier de l’accès à tous les services de l’ADULLACT
  • Pour partager avec l’ADULLACT vos travaux et vos recherches

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