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J'ai compris

Il y aurait de bien mauvaises raisons de mettre Linux dans les écoles : n’y faire que des économies tout en ne faisant pas les mêmes pour les services de la ville. Ce serait bien maladroit.

Prétendre que ça change tout ! Que c’est une révolution. Sans doute est-ce très important que les écoles ne soient pas le lieu d’habituer les enfants à rencontrer de la marque. Mais une ville n’a pas vocation à rentrer dans la pédagogie : elle doit fournir aux enseignants des outils.

Mais il y a au moins trois bonnes raisons.

  • Montrer à la communauté éducative que ça ne change rien ;
  • Faire réfléchir les agents de la mairie : sont-ils incapables d’y passer aussi, comme les gendarmes1 et les enfants ?
  • Faire durer les ordinateurs2 : la nouvelle version d’un système d’exploitation ne doit pas être le motif d’un renouvellement d’un parc.

D’aucuns s’imaginent qu’il est impossible d’acheter des machines sous Linux, sous prétexte que l’on ne peut pas faire cela dans un supermarché en France. Mais les villes passent des marchés publics. Et de nombreuses entreprises peuvent répondre à un tel marché. Et pour aller plus vite on peut passer par une centrale d’achat.

Le service informatique ne peut pas prendre en charge la maintenance de parc d’environ 300 machines sous Linux ? Qu’à cela ne tienne ! On peut mettre la maintenance dans le marché.

Les services académiques ne devraient pas rechigner à accompagner un tel déploiement. Il est fréquent que les logiciels préconisés soient des logiciels libres qui existent sur toutes les systèmes d’exploitation. Surtout qu’il souffle un fort vent de libre au ministère de l’Éducation Nationale3.

 

À Angoulême, nous sommes passés par l’UGAP pour acquérir des équipements pour les enfants de nos écoles publiques4.

Le coût ? 260.000 € TTC d’investissement et 15.000 € de maintenance annuelle.

La livraison a pris 13 semaines.

 

Retour d’expérience : les logiciels préconisés par l’Académie tournaient tous sous Linux. Cela n’a rien changé. Un clic sur une icône : rien ne change ! Des élèves sont fiers de dire à leurs parents qu’ils travaillent sous Linux. La ville a par ailleurs passé une convention avec une association (Laplla.net) qui recycle des ordinateurs sous Linux, afin de permettre aux parents d’élèves de faire l’acquisition d’ordinateurs à bon marché.

Nous avons rencontré un problème : une partie des batteries étaient défectueuses. Occasion de conseiller à ceux qui achètent des machines de mettre explicitement dans le marché une garantie portant sur les batteries. Ouf, nous l’avions fait. Tout est en train de rentrer dans l’ordre.

 

Bref : il suffit de le vouloir.

 

François ÉLIE 
Président de l'ADULLACT


1La gendarmerie a annoncé en 2007 un déploiement (achevé en 2013) de Linux dans toutes les brigades de gendarmerie. Les outils quotidiens des gendarmes sont libreoffice, thunderbird et firefox.

2Le développement durable en matière de numérique, c’est surtout de faire durer les machines !

3Le texte d’une intervention d’’Audran Le Baron (DNE, Directeur du Numérique Educatif) aux journées du libre éducatif (Créteil, 3ème édition) : https://www.librealire.org/journee-du-libre-educatif-2024-audran-le-baron et une interview sur le libre et l’Éducation Nationale : https://www.librealire.org/education-et-open-source-en-france-audran-le-baron

4Pour 16 écoles (108 classes) :

- 324 PC portables 14’’ sous Linux avec casque et souris, 8Go de RAM, 256Go de DD

- 16 vidéo-visualiseurs

- 54 bornes Wi-Fi mobiles débrayables

- 29 armoires de stockage/rechargement

Un Logiciel Libre est un logiciel dont l’auteur a rendu les secrets de fabrication, c’est à dire "le code source" public. Dès lors, le logiciel devient librement accessible et librement utilisable.

Un Logiciel Libre ou "Free Software", est défini par quatre libertés :

  • La liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages
  • La liberté d’étudier le fonctionnement du programme et de l’adapter à vos besoins. L’accès au code source est alors une condition requise
  • La liberté de redistribuer des copies, donc d’aider votre voisin
  • La liberté d’améliorer le programme et de publier vos améliorations, pour en faire profiter toute la communauté. L’accès au code source est alors une condition requise

Le Logiciel Libre, grâce aux quatre libertés qu’il confère à tous, vise à respecter la liberté de l’utilisateur et la solidarité des communautés informatiques.

En pratique, les Logiciels Libres pouvant être librement utilisés, copiés, modifiés et redistribués par tous et en toute légalité, se sont largement diffusés ces vingt dernières années, et le nombre de contributeurs, au bien commun qu’ils constituent, n’a cessé de croître.

Enjeu de société

Les Logiciels Libres pouvant être copiés légalement par tous, ils sont presque toujours téléchargeables gratuitement sur Internet. Cette gratuité permet aux populations les moins favorisées de ne pas être forcées d’avoir recours à la copie illégale pour bénéficier des avancées technologiques. Les Logiciels Libres sont par nature des outils de lutte contre la "fracture numérique".

Le fait que les Logiciels Libres soient diffusés avec leur code source permet d’étudier les techniques qu’ils mettent en oeuvre, de les réutiliser, de les diffuser, y compris en dehors des structures habituelles d’éducation et de formation. Le mode de développement collaboratif au travers d’Internet utilisé par les développeurs de Logiciels Libres facilite les transferts de compétences par delà les frontières.

Le Logiciel libre est un bien non marchand et ceux qui le développent contribuent à la diffusion au plus grand nombre de la connaissance scientifique, d’un savoir-faire technique et de la technologie permettant l’accès au savoir.

Enjeu économique

Le Logiciel Libre a permis le développement d’une économie dynamique dite de "coopétition" où les opérateurs mutualisent certains coûts de recherche et développement et se concurrencent sur les services autour de briques génériques. Aux États-Unis, en Europe, en Asie, une véritable économie de services s'est créée autour des Logiciels Libres.

Les entreprises du secteur se rémunèrent sur le support, la formation, l'intégration, le conseil et la spécialisation de briques génériques. Les organisations utilisatrices adhèrent au modèle pour la qualité de l'offre, mais aussi parce que le Logiciel Libre permet plus d'indépendance et une meilleure maîtrise des coûts de maintenance et de développement interne.

Le nombre d'entreprises utilisant des logiciels libres ne cesse de croître et partout dans le monde, des pans entiers des Systèmes d'Information d'États et de Collectivités basculent vers les Logiciels Libres.

Enjeu stratégique

Le Logiciel Libre est de plus en plus perçu par les pouvoirs publics et les décideurs politique comme :

  • Un outil de souveraineté et de politique industrielle
  • Un moyen de maîtrise des finances publiques
  • Un facteur de développement durable

Les Logiciels Libres sont conçus sur les principes de la coopération et de la recherche libre, plus simplement, ce sont les futurs utilisateurs qui identifient leurs besoins et qui décident ensemble de développer un nouveau logiciel.

Une fois opérationnels, les logiciels sont régulièrement mis à jour et perfectionnés. Ce sont les utilisateurs eux-mêmes qui peuvent faire évoluer leur logiciel pour qu’ils s’adaptent le plus possible à leurs besoins.

Ils permettent à tous d’accéder à la technologie gratuitement, la diversité et la qualité des logiciels libres permet de répondre aux besoins des établissements scolaires (navigateur internet, suite bureautique, traitements et retouches d’images ...).

 Au delà de leur qualité technologique, les Logiciels Libres dans l’éducation contribuent à lutter contre la fracture numérique, en mettant à la disposition de tous des logiciels gratuits et performants.

On peut relever plusieurs bonnes raisons de choisir le libre. Tout d’abord pour sa qualité, pour sa réactivité, pour son coût, et pour la liberté que celui-ci confère.

De plus, en choisissant le libre, il vous est possible d’utiliser, de modifier et de transmettre le logiciel.

D’autres bonnes raisons s’ajoutent, notamment la sécurité, l’innovation, la transparence, la libre concurrence et l’interopérabilté.

L'ADULLACT c'est :

  • Un support téléphonique sur des questions techniques générales
  • Des journées de formation, des séminaires
  • Des tests et des validations de logiciels
  • L'accès à une plate-forme de dématérialisation de marchés publics et à une plate-forme de tiers de télétransmission
  • La participation à des Groupes de Travail* afin de définir ensemble des cahiers des charges
  • L'accès à une documentation, un livre blanc et de nombreuses études

* Les Groupes de Travail : l’ADULLACT met en place, par l’intermédiaire de Groupes de Travail, des projets informatiques libres répondant aux besoins exprimés par ses adhérents. Avec l’aide de son équipe permanente et de plusieurs collectivités pilotes, l’ADULLACT spécifie le champ fonctionnel des projets, fédère les ressources et coordonne les compétences au sein de la communauté qui l’entoure, établit un cahier des charges précis. Sur ce modèle de fonctionnement, plusieurs projets ont vu le jour et continuent d'évoluer.

Pour que fonctionne la mutualisation, il ne faut pas seulement prendre ce que l'ADULLACT a à proposer, il faut participer, donner un peu de son temps pour q'un échange véritable puisse exister.

Vous pouvez donc :

  • Participer aux groupes de travail collaboratif, dont la liste est tenue à jour notamment grâce à la lettre de l'ADULLACT
  • Faire remonter vos besoins en tant qu'établissement et demander la création d'un Groupe de Travail collaboratif
  • Echanger avec les autres adhérents, notamment sur les listes de diffusion
  • Mettre des développeurs à disposition d'un projet en particulier

Vous pouvez adhérer à l’ADULLACT :

  • Pour participer au partage de l’intelligence pour le bénéfice du service public
  • Pour partager ses besoins et ses solutions
  • Pour favoriser le rapprochement des Administrations et des Collectivités Territoriales
  • Pour devenir indépendant face aux éditeurs en devant acteur de la production des outils
  • Pour participer au développement d’un logiciel
  • Pour baisser les coûts d’acquisition et d’utilisation des logiciels
  • Pour bénéficier de l’accès à tous les services de l’ADULLACT
  • Pour partager avec l’ADULLACT vos travaux et vos recherches

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