Les administrations françaises reconnaissent de plus en plus les avantages des logiciels libres, notamment en matière de souveraineté technologique et de réduction des coûts. Malgré cela...
La DGFiP, dans le cadre du marché interministériel de support logiciel libre, publie des études de veille par secteur métier ou technique. Ces études visent à baliser l’utilisation des logiciels libres au sein des administrations en fournissant des analyses stratégiques et techniques sur leur maturité et leur compatibilité. Elles se divisent en deux catégories principales :
Chaque étude est publiée au format ODT et sous licence Creative Commons CC BY-SA 2.0 .
Les administrations françaises reconnaissent de plus en plus les avantages des logiciels libres, notamment en matière de souveraineté technologique et de réduction des coûts. Malgré cela, l'adoption complète de Linux comme poste de travail pour les agents reste rare, bien que des logiciels libres tels que Firefox, Thunderbird, ou LibreOffice soient couramment utilisés.
Synthèse graphique de la trajectoire de migration, dans le cadre de l'étude de la DGFiP : Poste de travail Linux, État de l’art et conduite du changement, sous licence Creative Commons CC BY-SA 2.0.
L'étude se concentre sur l’usage de Linux sur le poste de travail, en mettant l'accent sur la conduite du changement, un aspect crucial de ce type de projet. L'objectif est de fournir une vue d'ensemble stratégique sur la manière d'aborder cette transformation, sans entrer dans les détails techniques spécifiques de la migration, bien que certains aspects techniques soient abordés en annexe.
L'approche stratégique de l'étude signifie qu'elle se focalise principalement sur les grandes lignes et les meilleures pratiques pour une migration réussie vers un poste de travail Linux. Elle aborde des aspects tels que :
Bien que la question des différentes distributions Linux soit mentionnée, l'étude ne propose pas une analyse comparative sous un angle « technique » de celles-ci. En revanche, elles sont davantage étudiées sous l'angle des différences entre écosystèmes et modèles économiques. De plus, une attention particulière est apportée à la notion de support.
Il est important de noter que cette étude ne constitue pas une solution prête à l'emploi pour une migration vers Linux. Elle offre un cadre général et des recommandations basées sur des expériences passées, mais chaque administration devra ajuster et affiner ces lignes directrices selon ses propres besoins et contraintes.
L'étude montre que, mis à part dans le domaine du graphisme, Linux fonctionne bien dans d'autres domaines d'application comme la bureautique, la communication, le web, les utilitaires, l'édition de PDF, le travail collaboratif, les annuaires, et les applications métiers. Cette évaluation théorique est renforcée par des retours d'expérience positifs de la part des utilisateurs et des experts. Ces retours pratiques confirment que la migration vers un poste de travail Linux est non seulement viable mais peut également améliorer l'efficacité et la satisfaction des utilisateurs. En se concentrant sur la conduite au changement et l'adaptation aux contextes particuliers, l'étude fournit une base solide pour une transformation réussie vers l'utilisation de Linux dans les administrations.
Matrice d’arbitrage des usages fonctionnels à couvrir, dans le cadre de l'étude de la DGFiP : Poste de travail Linux, État de l’art et conduite du changement. Sous licence Creative Commons CC BY-SA 2.0.
Matrice d’arbitrage avec les scores donnés par les retours d’expérience, dans le cadre de l'étude de la DGFiP : Poste de travail Linux, État de l’art et conduite du changement. Sous licence Creative Commons CC BY-SA 2.0.
Un Logiciel Libre est un logiciel dont l’auteur a rendu les secrets de fabrication, c’est à dire "le code source" public. Dès lors, le logiciel devient librement accessible et librement utilisable.
Un Logiciel Libre ou "Free Software", est défini par quatre libertés :
Le Logiciel Libre, grâce aux quatre libertés qu’il confère à tous, vise à respecter la liberté de l’utilisateur et la solidarité des communautés informatiques.
En pratique, les Logiciels Libres pouvant être librement utilisés, copiés, modifiés et redistribués par tous et en toute légalité, se sont largement diffusés ces vingt dernières années, et le nombre de contributeurs, au bien commun qu’ils constituent, n’a cessé de croître.
Enjeu de société
Les Logiciels Libres pouvant être copiés légalement par tous, ils sont presque toujours téléchargeables gratuitement sur Internet. Cette gratuité permet aux populations les moins favorisées de ne pas être forcées d’avoir recours à la copie illégale pour bénéficier des avancées technologiques. Les Logiciels Libres sont par nature des outils de lutte contre la "fracture numérique".
Le fait que les Logiciels Libres soient diffusés avec leur code source permet d’étudier les techniques qu’ils mettent en oeuvre, de les réutiliser, de les diffuser, y compris en dehors des structures habituelles d’éducation et de formation. Le mode de développement collaboratif au travers d’Internet utilisé par les développeurs de Logiciels Libres facilite les transferts de compétences par delà les frontières.
Le Logiciel libre est un bien non marchand et ceux qui le développent contribuent à la diffusion au plus grand nombre de la connaissance scientifique, d’un savoir-faire technique et de la technologie permettant l’accès au savoir.
Enjeu économique
Le Logiciel Libre a permis le développement d’une économie dynamique dite de "coopétition" où les opérateurs mutualisent certains coûts de recherche et développement et se concurrencent sur les services autour de briques génériques. Aux États-Unis, en Europe, en Asie, une véritable économie de services s'est créée autour des Logiciels Libres.
Les entreprises du secteur se rémunèrent sur le support, la formation, l'intégration, le conseil et la spécialisation de briques génériques. Les organisations utilisatrices adhèrent au modèle pour la qualité de l'offre, mais aussi parce que le Logiciel Libre permet plus d'indépendance et une meilleure maîtrise des coûts de maintenance et de développement interne.
Le nombre d'entreprises utilisant des logiciels libres ne cesse de croître et partout dans le monde, des pans entiers des Systèmes d'Information d'États et de Collectivités basculent vers les Logiciels Libres.
Enjeu stratégique
Le Logiciel Libre est de plus en plus perçu par les pouvoirs publics et les décideurs politique comme :
Le modèle économique du libre
Pour expliquer le modèle économique du libre, il faut d’abord connaître le fonctionnement du modèle libre.
À la différence des logiciels propriétaires, les Logiciels Libres sont créés pour répondre à un besoin identifié directement par les futurs utilisateurs et développeurs du logiciel en question.
Le développement des Logiciels Libres est basé sur un travail collaboratif. Cela implique une force de travail plus importante et un développement plus rapide.
De plus, les spécifications et les améliorations du Logiciel Libre étant directement réalisées par les usagers, le logiciel est parfaitement adapté aux besoins des usagers et peut à tout moment évoluer.
En terme économique, cela signifie, une réduction des coûts de production, d’une part lié à l’absence du poste Recherche et Développement, et d’autre part lié au travail collaboratif.
Mais alors peut-on parler de rémunération dans le monde du libre ?
Et oui, on peut parler de rémunération dans le monde du libre, cela correspond simplement à tous les coûts qui ne se divisent pas, toutes les activités qui ne sont pas mutualisables c’est à dire tous les services autour du Logiciel Libre : formation, maintenance, installation.
On peut relever plusieurs bonnes raisons de choisir le libre. Tout d’abord, pour sa qualité, pour sa réactivité, pour son coût, et pour la liberté que celui-ci confère.
De plus, en choisissant le libre, il vous est possible d’utiliser, de modifier et de transmettre le logiciel.
D’autres bonnes raisons s’ajoutent, notamment la sécurité, l’innovation, la transparence, la libre concurrence et l’interopérabilté.
L'ADULLACT c'est :
* L’ADULLACT met en place, par l’intermédiaire de Groupes de Travail, des projets informatiques libres répondant aux besoins exprimés par ses adhérents. Avec l’aide de son équipe permanente et de plusieurs collectivités pilotes, l’ADULLACT spécifie le champ fonctionnel des projets, fédère les ressources et coordonne les compétences au sein de la communauté qui l’entoure, établit un cahier des charges précis. Sur ce modèle de fonctionnement, plusieurs projets ont vu le jour et continuent d'évoluer.
Pour que fonctionne la mutualisation, il ne faut pas seulement prendre ce que l'ADULLACT a à proposer, il faut participer, donner un peu de son temps pour qu'un échange véritable puisse exister.
Vous pouvez donc :
Vous pouvez adhérer à l’ADULLACT, pour :