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La 3ème édition du salon Paris Open Source Summit, rendez-vous incontournable de la filière open source en France, s'est tenue les 5 et 6 décembre 2018 aux Docks de Paris. Avec pour ambition affichée d’exposer les innovations technologiques, la réalité et le dynamisme économique de ses solutions ainsi que les impacts sociétaux de cette filière numérique. L'ADULLACT y était et vous raconte les temps forts de l'événement, côté service public.

Comme chaque année, une soirée d'inauguration a eu lieu la veille de l'ouverture des portes, rassemblant tous les organisateurs, et de nombreux invités prestigieux. Le secrétaire d'Etat au numérique, M. Mounir MAHJOUBI, a tenu à rappeler toutes les initiatives de l'Etat et de la DINSIC en matière de logiciel libre, et notamment leur adhésion à l'ADULLACT.

De nombreuses thématiques étaient au programme de cette édition 2018. Parmi les sujets les plus pertinents, un cycle de conférences et tables rondes était organisé autour du logiciel libre dans les services publics en Europe, mené par Monika SOWINSKA (Commission Européenne) et Michael SCANLON (OSOR). Il a permis de dresser un état des lieux de l'avancement des différents pays européens sur le sujet. 

La France apparaît comme l'un des leaders du Libre, grâce à deux mesures concrètes : l'open data par défaut, inscrit dans la loi pour une République Numérique, et la politique de contribution aux logiciels libres portée par la DINSIC (auquel nous avons eu la chance de contribuer durant la phase de réflexion). Cette politique donne notamment le droit aux agents de contribuer aux logiciels libres de façon "professionnelle", et non pas sur leur temps libre. Une réelle amélioration et un geste fort en faveur du libre, qui se base sur le dynamisme de sa communauté. 

Parmi les bons élèves, la Suède se distingue également ; elle interdit par exemple l'usage de suites bureautiques propriétaires en ligne (tels que Microsoft 365) à ses agents. Ces suites sont non-conformes au RGPD, et posent par ailleurs la question de la souveraineté numérique. Une grande consultation a été mise en place pour co-construire des outils libres adaptés aux besoins des services publics. 

Les acteurs présents ont également partagé un constat commun ; il existe désormais une forte exigence de transparence de la part des citoyens vis-à-vis des pouvoirs politiques et des administrations. Dans ce contexte, l'usage de logiciels libres, par nature "transparents", s'impose de plus en plus comme une solution attendue. Un débat qui n'est pas sans rappeler la récente campagne européenne public money = public code.

Autre sujet abordé lors de la 2ème journée, le logiciel libre dans les grandes villes. Dans ces collectivités, la problématique est souvent financière, d'où la nécessité d'innover en se tournant vers les logiciels libres. Ainsi, à Baltimore, on utilise le logiciel libre Lutèce, développé par la ville de Paris (et disponible depuis plus de 12 ans sur la forge adullact.net) ! Cette thématique a été l'occasion de faire découvrir le Comptoir du Libre, qui répond aux questionnements des collectivités : quels logiciels libres utiliser ? Quelles sont les autres collectivités utilisatrices ? Et enfin, quel prestataire trouver sur ce logiciel libre ?

Crédit photo : DINSIC

Dernier temps fort, la DINSIC a profité de l'événement pour lancer officiellement son initiative Blue Hat. Blue Hat, c'est un symbole, mais surtout la naissance d'une nouvelle communauté de "hackers d'intérêt général". Avec pour ambition d'encourager l’usage et la contribution au logiciel libre au sein de l’administration. Une initiative à suivre de près ! L'histoire du projet libre "Départements et Notaires" a été présentée à cette occasion, et a reçu un accueil enthousiaste. 

Nous étions également présent aux conférences et table ronde sur le sujet de l'accessibilité numérique, et au village associatif, aux côtés de FFII France. Merci à tous ceux et celles qui sont passés nous voir sur le stand pour discuter !

Et un grand merci aux organisateur de Paris Open Source Summit qui favorisent, année après année, les échanges entre tous les acteurs des communautés Libre et Open Source d'ici et d'ailleurs.  

 

Voir le site : Paris Open Source Summit 2018

Voir les photos : Paris Open Source Summit sur Flickr

Un Logiciel Libre est un logiciel dont l’auteur a rendu les secrets de fabrication, c’est à dire "le code source" public. Dès lors, le logiciel devient librement accessible et librement utilisable.

Un Logiciel Libre ou "Free Software", est défini par quatre libertés :

  • La liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages
  • La liberté d’étudier le fonctionnement du programme et de l’adapter à vos besoins. L’accès au code source est alors une condition requise
  • La liberté de redistribuer des copies, donc d’aider votre voisin
  • La liberté d’améliorer le programme et de publier vos améliorations, pour en faire profiter toute la communauté. L’accès au code source est alors une condition requise

Le Logiciel Libre, grâce aux quatre libertés qu’il confère à tous, vise à respecter la liberté de l’utilisateur et la solidarité des communautés informatiques.

En pratique, les Logiciels Libres pouvant être librement utilisés, copiés, modifiés et redistribués par tous et en toute légalité, se sont largement diffusés ces vingt dernières années, et le nombre de contributeurs, au bien commun qu’ils constituent, n’a cessé de croître.

Enjeu de société

Les Logiciels Libres pouvant être copiés légalement par tous, ils sont presque toujours téléchargeables gratuitement sur Internet. Cette gratuité permet aux populations les moins favorisées de ne pas être forcées d’avoir recours à la copie illégale pour bénéficier des avancées technologiques. Les Logiciels Libres sont par nature des outils de lutte contre la "fracture numérique".

Le fait que les Logiciels Libres soient diffusés avec leur code source permet d’étudier les techniques qu’ils mettent en oeuvre, de les réutiliser, de les diffuser, y compris en dehors des structures habituelles d’éducation et de formation. Le mode de développement collaboratif au travers d’Internet utilisé par les développeurs de Logiciels Libres facilite les transferts de compétences par delà les frontières.

Le Logiciel libre est un bien non marchand et ceux qui le développent contribuent à la diffusion au plus grand nombre de la connaissance scientifique, d’un savoir-faire technique et de la technologie permettant l’accès au savoir.

Enjeu économique

Le Logiciel Libre a permis le développement d’une économie dynamique dite de "coopétition" où les opérateurs mutualisent certains coûts de recherche et développement et se concurrencent sur les services autour de briques génériques. Aux États-Unis, en Europe, en Asie, une véritable économie de services s'est créée autour des Logiciels Libres.

Les entreprises du secteur se rémunèrent sur le support, la formation, l'intégration, le conseil et la spécialisation de briques génériques. Les organisations utilisatrices adhèrent au modèle pour la qualité de l'offre, mais aussi parce que le Logiciel Libre permet plus d'indépendance et une meilleure maîtrise des coûts de maintenance et de développement interne.

Le nombre d'entreprises utilisant des logiciels libres ne cesse de croître et partout dans le monde, des pans entiers des Systèmes d'Information d'États et de Collectivités basculent vers les Logiciels Libres.

Enjeu stratégique

Le Logiciel Libre est de plus en plus perçu par les pouvoirs publics et les décideurs politique comme :

  • Un outil de souveraineté et de politique industrielle
  • Un moyen de maîtrise des finances publiques
  • Un facteur de développement durable

Le modèle économique du libre

Pour expliquer le modèle économique du libre, il faut d’abord connaître le fonctionnement du modèle libre.

À la différence des logiciels propriétaires, les Logiciels Libres sont créés pour répondre à un besoin identifié directement par les futurs utilisateurs et développeurs du logiciel en question.

Le développement des Logiciels Libres est basé sur un travail collaboratif. Cela implique une force de travail plus importante et un développement plus rapide.

De plus, les spécifications et les améliorations du Logiciel Libre étant directement réalisées par les usagers, le logiciel est parfaitement adapté aux besoins des usagers et peut à tout moment évoluer.

En terme économique, cela signifie, une réduction des coûts de production, d’une part lié à l’absence du poste Recherche et Développement, et d’autre part lié au travail collaboratif.

Mais alors peut-on parler de rémunération dans le monde du libre ?

Et oui, on peut parler de rémunération dans le monde du libre, cela correspond simplement à tous les coûts qui ne se divisent pas, toutes les activités qui ne sont pas mutualisables c’est à dire tous les services autour du Logiciel Libre : formation, maintenance, installation.

On peut relever plusieurs bonnes raisons de choisir le libre. Tout d’abord, pour sa qualité, pour sa réactivité, pour son coût, et pour la liberté que celui-ci confère.

De plus, en choisissant le libre, il vous est possible d’utiliser, de modifier et de transmettre le logiciel.

D’autres bonnes raisons s’ajoutent, notamment la sécurité, l’innovation, la transparence, la libre concurrence et l’interopérabilté.

L'ADULLACT c'est :

  • Un support téléphonique sur des questions techniques générales
  • Des journées de formation, des séminaires
  • Des tests et des validations de logiciels
  • L'accès à une plate-forme de dématérialisation de marchés publics et à une plate-forme de tiers de télétransmission
  • La participation à des Groupes de Travail* afin de définir ensemble des cahiers des charges
  • L'accès à une documentation, un livre blanc et de nombreuses études

* L’ADULLACT met en place, par l’intermédiaire de Groupes de Travail, des projets informatiques libres répondant aux besoins exprimés par ses adhérents. Avec l’aide de son équipe permanente et de plusieurs collectivités pilotes, l’ADULLACT spécifie le champ fonctionnel des projets, fédère les ressources et coordonne les compétences au sein de la communauté qui l’entoure, établit un cahier des charges précis. Sur ce modèle de fonctionnement, plusieurs projets ont vu le jour et continuent d'évoluer.

Pour que fonctionne la mutualisation, il ne faut pas seulement prendre ce que l'ADULLACT a à proposer, il faut participer, donner un peu de son temps pour qu'un échange véritable puisse exister.

Vous pouvez donc :

  • Participer aux groupes de travail collaboratif, dont la liste est tenue à jour notamment grâce à la lettre de l'ADULLACT
  • Faire remonter vos besoins et demander la création d'un groupe de travail collaboratif
  • Échanger avec les autres adhérents, notamment sur les listes de diffusion
  • Mettre des développeurs à disposition d'un projet en particulier
  • Être un relai de l'action de l'ADULLACT dans votre entreprise notamment : sensibilisation au libre, aide technique, information

Vous pouvez adhérer à l’ADULLACT, pour :

  • Participer au partage de l’intelligence pour le bénéfice du service public
  • Partager ses besoins et ses solutions
  • Favoriser le rapprochement des Administrations et des Collectivités Territoriales
  • Devenir indépendant face aux éditeurs en devant acteur de la production des outils
  • Participer au développement d’un logiciel
  • Baisser les coûts d’acquisition et d’utilisation des logiciels
  • Bénéficier de l’accès à tous les services de l’ADULLACT
  • Partager avec l’ADULLACT vos travaux et vos recherches

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