En 2022, la Fabrique des Géocommuns de l'institut national de l'information géographique et forestière (IGN) et OpenStreetMap France (OSM France) lancent main dans la main Panoramax, un géocommun de vues immersives pour pallier les solutions existantes souvent privées et limitantes et pourtant si utiles, voire indispensables ... En bref, mettre en commun et à disposition de tout le monde les images collectées par les initiatives en divers endroits. Pour ce faire, les collectivités territoriales notamment ont un rôle important à jouer et c'est pourquoi nous cherchons à élargir notre communauté.
Le concept
Panoramax est une base de photos prises sur le terrain, ouverte, collaborative et qui compte aujourd'hui plus de 14 millions de photos versées par environ 200 contributeurs. Elle s’appuie sur des partenariats avec des acteurs publics tels que le Grand Lyon ou l’Eurométropole de Strasbourg, des grandes entreprises (Suez notamment) et des citoyen.ne.s bénévoles pour alimenter le géocommun mais aussi le réutiliser.
La ville de Villeurbanne est maintenant entièrement couverte en images 360° sur Panoramax, première couverture de commune complète depuis le 12 mars 2024.
L'outil socle est développé et partagé par l'équipe de la start-up d'état montée au sein de la Fab' des Géocommuns et copilotée par le programme beta.gouv de la DINUM. Il est alors possible de créer sa propre instance ou d'utiliser une instance publique existante, par exemple celle de l'IGN (licence Etalab 2.0) ou celle d'OSM France (licence CC-BY-SA-4.0). Outre le stockage et le visionnage de photos, Panoramax permet dans un premier temps l'anonymisation des images via une API de floutage des visages et plaques d'immatriculation.
Actuellement, nous profitons de cette étape pour détecter par IA des panneaux de signalisation routière en vue de la constitution d'une base de données de panneaux. Et vous, qu'aimeriez-vous détecter automatiquement ?
Il n'y a pas seulement la base d'images qui est ouverte et collaborative chez Panoramax, les réutilisations des photos et le développement des outils font aussi appel à contribution. À titre d'exemple, lors d'un temps d'échanges avec la communauté Panoramax fin 2023, le Cerema a présenté une étude de détection automatique de passages piétons (sur prises de vue aériennes et routières) pour faire avancer le sujet de leur sécurisation.
Rejoignez la communauté
Cette année, le géocommun est dans sa phase d'accélération : l'équipe s'agrandit pour redoubler d'efforts, obtenir de nouvelles contributions de photos, notamment à l'aide d'une application mobile et en accompagnant plus de potentiels contributeurs autour d'expérimentations de prises de vue régulières (par exemple, en cours avec le SDIS91 qui a emprunté deux caméras dans l'optique de profiter de déplacements planifiés pour acquérir des images) et inspirer plus de cas d'utilisations.
Suite à des sollicitations au sujet de la création d'un plugin QGIS, une réflexion a été initiée pour trouver le moyen d'intégrer Panoramax à cet outil largement utilisé (et qui propose actuellement un plugin go2streetview). Alors vous aussi rejoignez-nous sur le Forum des Géocommuns pour partager votre expérience, vos besoins ainsi que lors de nos temps d'échanges mensuels en ligne, le deuxième lundi du mois !
Pour en savoir plus : https://panoramax.fr
Amélie CREPIN, co-intrapreneuse Panoramax
Un Logiciel Libre est un logiciel dont l’auteur a rendu les secrets de fabrication, c’est à dire "le code source" public. Dès lors, le logiciel devient librement accessible et librement utilisable.
Un Logiciel Libre ou "Free Software", est défini par quatre libertés :
Le Logiciel Libre, grâce aux quatre libertés qu’il confère à tous, vise à respecter la liberté de l’utilisateur et la solidarité des communautés informatiques.
En pratique, les Logiciels Libres pouvant être librement utilisés, copiés, modifiés et redistribués par tous et en toute légalité, se sont largement diffusés ces vingt dernières années, et le nombre de contributeurs, au bien commun qu’ils constituent, n’a cessé de croître.
Enjeu de société
Les Logiciels Libres pouvant être copiés légalement par tous, ils sont presque toujours téléchargeables gratuitement sur Internet. Cette gratuité permet aux populations les moins favorisées de ne pas être forcées d’avoir recours à la copie illégale pour bénéficier des avancées technologiques. Les Logiciels Libres sont par nature des outils de lutte contre la "fracture numérique".
Le fait que les Logiciels Libres soient diffusés avec leur code source permet d’étudier les techniques qu’ils mettent en oeuvre, de les réutiliser, de les diffuser, y compris en dehors des structures habituelles d’éducation et de formation. Le mode de développement collaboratif au travers d’Internet utilisé par les développeurs de Logiciels Libres facilite les transferts de compétences par delà les frontières.
Le Logiciel libre est un bien non marchand et ceux qui le développent contribuent à la diffusion au plus grand nombre de la connaissance scientifique, d’un savoir-faire technique et de la technologie permettant l’accès au savoir.
Enjeu économique
Le Logiciel Libre a permis le développement d’une économie dynamique dite de "coopétition" où les opérateurs mutualisent certains coûts de recherche et développement et se concurrencent sur les services autour de briques génériques. Aux États-Unis, en Europe, en Asie, une véritable économie de services s'est créée autour des Logiciels Libres.
Les entreprises du secteur se rémunèrent sur le support, la formation, l'intégration, le conseil et la spécialisation de briques génériques. Les organisations utilisatrices adhèrent au modèle pour la qualité de l'offre, mais aussi parce que le Logiciel Libre permet plus d'indépendance et une meilleure maîtrise des coûts de maintenance et de développement interne.
Le nombre d'entreprises utilisant des logiciels libres ne cesse de croître et partout dans le monde, des pans entiers des Systèmes d'Information d'États et de Collectivités basculent vers les Logiciels Libres.
Enjeu stratégique
Le Logiciel Libre est de plus en plus perçu par les pouvoirs publics et les décideurs politique comme :
Le modèle économique du libre
Pour expliquer le modèle économique du libre, il faut d’abord connaître le fonctionnement du modèle libre.
À la différence des logiciels propriétaires, les Logiciels Libres sont créés pour répondre à un besoin identifié directement par les futurs utilisateurs et développeurs du logiciel en question.
Le développement des Logiciels Libres est basé sur un travail collaboratif. Cela implique une force de travail plus importante et un développement plus rapide.
De plus, les spécifications et les améliorations du Logiciel Libre étant directement réalisées par les usagers, le logiciel est parfaitement adapté aux besoins des usagers et peut à tout moment évoluer.
En terme économique, cela signifie, une réduction des coûts de production, d’une part lié à l’absence du poste Recherche et Développement, et d’autre part lié au travail collaboratif.
Mais alors peut-on parler de rémunération dans le monde du libre ?
Et oui, on peut parler de rémunération dans le monde du libre, cela correspond simplement à tous les coûts qui ne se divisent pas, toutes les activités qui ne sont pas mutualisables c’est à dire tous les services autour du Logiciel Libre : formation, maintenance, installation.
On peut relever plusieurs bonnes raisons de choisir le libre. Tout d’abord, pour sa qualité, pour sa réactivité, pour son coût, et pour la liberté que celui-ci confère.
De plus, en choisissant le libre, il vous est possible d’utiliser, de modifier et de transmettre le logiciel.
D’autres bonnes raisons s’ajoutent, notamment la sécurité, l’innovation, la transparence, la libre concurrence et l’interopérabilté.
L'ADULLACT c'est :
* L’ADULLACT met en place, par l’intermédiaire de Groupes de Travail, des projets informatiques libres répondant aux besoins exprimés par ses adhérents. Avec l’aide de son équipe permanente et de plusieurs collectivités pilotes, l’ADULLACT spécifie le champ fonctionnel des projets, fédère les ressources et coordonne les compétences au sein de la communauté qui l’entoure, établit un cahier des charges précis. Sur ce modèle de fonctionnement, plusieurs projets ont vu le jour et continuent d'évoluer.
Pour que fonctionne la mutualisation, il ne faut pas seulement prendre ce que l'ADULLACT a à proposer, il faut participer, donner un peu de son temps pour qu'un échange véritable puisse exister.
Vous pouvez donc :
Vous pouvez adhérer à l’ADULLACT, pour :