L'après-midi du 20 juin 2024 a été marqué par l'Assemblée Générale de l'ADULLACT pendant la 9e édition de son Congrès , un moment crucial pour l'association.
Cette réunion annuelle a permis de faire le point sur les actions menées au cours de l'année écoulée, ainsi que de discuter des perspectives futures. Ce temps fort a également été l'occasion de renforcer la cohésion entre les membres et de renouveler l'engagement de l'ADULLACT pour l'année à venir, avec une vision claire axée sur l'innovation et la collaboration.
Cette Assemblée Générale s'est ouverte sur un mot de bienvenue, prononcé par le délégué général de l'association, M. Pascal KUCZYNSKI. M. François ÉLIE a présenté le rapport moral. Ce dernier a débuté par un rappel de la modification des statuts de l'association, permettant une gestion plus sereine du quorum. L’engagement des salariés a été salué, ainsi que la bonne réputation de l’ADULLACT, tant en France qu’à l’international.
La solidité financière de l’association a été soulignée, soutenue par la fidélité des adhérents. L’importance du travail à long terme a été rappelée, avec un souhait de renforcer la communication, notamment dans la sphère politique, et de tisser des liens plus étroits avec d’autres associations.
Il a été noté la nécessité de redéposer une demande de reconnaissance d’utilité publique et de mettre en place un collège de contributeurs. Les projets tels que DirectMairie et Publis2low, ont également été évoqués.
L’Assemblée Générale a été informée du départ à la retraite de Pascal Kuczynski, à qui succédera Matthieu Faure dès 2025. Le rapport moral a ensuite été soumis à l'approbation.
L’association comptait 475 adhérents au 31 décembre 2023, avec une augmentation de 10 % des adhésions au premier semestre 2024 pour les collectivités. Les EPCI, représentant 10 % des adhérents, financent 27 % du budget, tandis que les villes, représentant 40 % des adhérents, financent 26 % du budget.
En 2022, Adullact avait récolté 46 nouvelles adhésions. En 2023, 51 nouvelles adhésions ont été enregistrées, réparties entre communes, EPCI, départements, établissements publics, entreprises, établissements scolaires, personnes physiques, et un hôpital.
La forge Adullact compte plus de 16 500 utilisateurs inscrits depuis 2003.
M. Pascal KUCZYNSKI annonce que le Comptoir du Libre enregistre un record avec 45 000 visiteurs en 2023. Il incite les collectivités à alimenter et à témoigner. Les entreprises y sont aussi les bienvenues.
Le Label Territoire Numérique Libre a vu la participation de 20 à 30 collectivités chaque année. La ville d’Échirolles a annoncé l’installation de panneaux à l’entrée de la ville, une première. La remise des labels 2024 est prévue pour le 5 décembre à Paris lors de l’Open Source Experience.
L’Observatoire de l’Accessibilité continue de mesurer l’accessibilité de près de 40 000 sites web publics chaque trimestre. Une difficulté persiste pour les collectivités, notamment en raison de l’inertie de la commande publique. Il semble important de préciser qu’un site web dans une collectivité a une durée de vie d’une dizaine d’années. En ce sens, la lourdeur du développement d’un nouveau site peut empêcher de pouvoir réagir rapidement.
Le projet S2LOW avance avec un audit de ré-homologation pour Actes, prévu dès juillet 2024, et environ 15 000 collectivités l’utilisent actuellement. IDELIBRE compte plus de 300 collectivités, et le projet de stockage SEDA a été abandonné en raison du retrait de notre prestataire et du faible nombre d’utilisateurs rendant aléatoire son remplacement.
DirectMairie continue d’évoluer, permettant désormais la diffusion d’informations auprès des utilisateurs inscrits (ex : alertes météo...).
Le service Démarches Simplifiées a enregistré plus de 95 000 dossiers déposés.
Le projet Nextcloud n’a pas encore rencontré le succès attendu, malgré les efforts de collaboration mais les nouvelles fonctionnalité telles que la gestion de groupes devrait faciliter son déploiement.
PubliS2LOW est désormais accessible à tous les membres de l’association depuis le début de l’année.
La communication et la participation à divers événements ont été mises en avant, avec un besoin identifié d'améliorer la rapidité de communication avec les adhérents. Le rapport de l'audit des comptes 2023, réalisé par KPMG, a certifié la régularité et la sincérité des comptes de l’association.
Le quorum de l’Assemblée Générale ayant été atteint avec 82 voix, les délibérations ont pu se dérouler valablement. Le compte-rendu officiel de cette Assemblée Générale est disponible sur le site de l’ADULLACT.
Un Logiciel Libre est un logiciel dont l’auteur a rendu les secrets de fabrication, c’est à dire "le code source" public. Dès lors, le logiciel devient librement accessible et librement utilisable.
Un Logiciel Libre ou "Free Software", est défini par quatre libertés :
Le Logiciel Libre, grâce aux quatre libertés qu’il confère à tous, vise à respecter la liberté de l’utilisateur et la solidarité des communautés informatiques.
En pratique, les Logiciels Libres pouvant être librement utilisés, copiés, modifiés et redistribués par tous et en toute légalité, se sont largement diffusés ces vingt dernières années, et le nombre de contributeurs, au bien commun qu’ils constituent, n’a cessé de croître.
Enjeu de société
Les Logiciels Libres pouvant être copiés légalement par tous, ils sont presque toujours téléchargeables gratuitement sur Internet. Cette gratuité permet aux populations les moins favorisées de ne pas être forcées d’avoir recours à la copie illégale pour bénéficier des avancées technologiques. Les Logiciels Libres sont par nature des outils de lutte contre la "fracture numérique".
Le fait que les Logiciels Libres soient diffusés avec leur code source permet d’étudier les techniques qu’ils mettent en oeuvre, de les réutiliser, de les diffuser, y compris en dehors des structures habituelles d’éducation et de formation. Le mode de développement collaboratif au travers d’Internet utilisé par les développeurs de Logiciels Libres facilite les transferts de compétences par delà les frontières.
Le Logiciel libre est un bien non marchand et ceux qui le développent contribuent à la diffusion au plus grand nombre de la connaissance scientifique, d’un savoir-faire technique et de la technologie permettant l’accès au savoir.
Enjeu économique
Le Logiciel Libre a permis le développement d’une économie dynamique dite de "coopétition" où les opérateurs mutualisent certains coûts de recherche et développement et se concurrencent sur les services autour de briques génériques. Aux États-Unis, en Europe, en Asie, une véritable économie de services s'est créée autour des Logiciels Libres.
Les entreprises du secteur se rémunèrent sur le support, la formation, l'intégration, le conseil et la spécialisation de briques génériques. Les organisations utilisatrices adhèrent au modèle pour la qualité de l'offre, mais aussi parce que le Logiciel Libre permet plus d'indépendance et une meilleure maîtrise des coûts de maintenance et de développement interne.
Le nombre d'entreprises utilisant des logiciels libres ne cesse de croître et partout dans le monde, des pans entiers des Systèmes d'Information d'États et de Collectivités basculent vers les Logiciels Libres.
Enjeu stratégique
Le Logiciel Libre est de plus en plus perçu par les pouvoirs publics et les décideurs politiques comme :
Le modèle économique du libre
Pour expliquer le modèle économique du libre, il faut d’abord connaître le fonctionnement du modèle libre.
À la différence des logiciels propriétaires, les Logiciels Libres sont créés pour répondre à un besoin identifié directement par les futurs utilisateurs et développeurs du logiciel en question.
Le développement des Logiciels Libres est basé sur un travail collaboratif. Cela implique une force de travail plus importante et un développement plus rapide.
De plus, les spécifications et les améliorations du Logiciel Libre étant directement réalisées par les usagers, le logiciel est parfaitement adapté aux besoins des usagers et peut à tout moment évoluer.
En terme économique, cela signifie une réduction des coûts de production, d’une part liée à l’absence du poste Recherche et Développement, et d’autre part au travail collaboratif.
Mais alors peut-on parler de rémunération dans le monde du libre ?
Et oui, on peut parler de rémunération dans le monde du libre, cela correspond simplement à tous les coûts qui ne se divisent pas, toutes les activités qui ne sont pas mutualisables c’est à dire tous les services autour du Logiciel Libre : formation, maintenance, installation.
On peut relever plusieurs bonnes raisons de choisir le libre. Tout d’abord, pour sa qualité, pour sa réactivité, pour son coût, et pour la liberté que celui-ci confère.
De plus, en choisissant le libre, il vous est possible d’utiliser, de modifier et de transmettre le logiciel.
D’autres bonnes raisons s’ajoutent, notamment la sécurité, l’innovation, la transparence, la libre concurrence et l’interopérabilté.
L'ADULLACT c'est :
* L’ADULLACT met en place, par l’intermédiaire de Groupes de Travail, des projets informatiques libres répondant aux besoins exprimés par ses adhérents. Avec l’aide de son équipe permanente et de plusieurs collectivités pilotes, l’ADULLACT spécifie le champ fonctionnel des projets, fédère les ressources et coordonne les compétences au sein de la communauté qui l’entoure, établit un cahier des charges précis. Sur ce modèle de fonctionnement, plusieurs projets ont vu le jour et continuent d'évoluer.
La Forge : l'ADULLACT a déployé en avril 2003 son site de développement coopératif (adullact.net).
Le principe de ce site est de centraliser l'ensemble des projets portés par l'ADULLACT afin de permettre facilement aux développeurs et aux utilisateurs de passer d'un projet à un autre, pour tester ou pour participer. Au travers de son site de développement, l'ADULLACT souhaite donner un sens concret à l'idée de mutualisation des efforts des collectivités membres.
En février 2008, l’ADULLACT décide, en accord avec la DGME - Direction Générale de Modernisation de l’Etat - de fusionner sa plate-forme avec Admisource, la plate-forme de développement coopératif de l’Etat.
La forge est utilisée pour télécharger le code source d’un logiciel, pour participer à son développement (via CVS ou SVN), pour consulter les archives des projets, héberger des pages web etc.
Basée sur GForge, c’est le moteur de l’ADULLACT, avec plus de 600 projets déposés et plus de 9 000 contributeurs.
Le magasin : son accès est réservé aux adhérents de l’ADULLACT. Il permet de tout savoir sur les logiciels récents (moins de 18 ou 24 mois), et permet de télécharger des logiciels testés, documentés et packagés avec un helpdesk.
Le grenier : contrairement au magasin, le grenier est accessible à tous. Il permet de trouver des logiciels présents auparavant sur le magasin ou qui font référence au monde du libre.
L'espace de démonstration : plusieurs démonstrations de logiciels libres métiers sont proposées sur ce site, allant du parapheur électronique d’ADULLACT au gestionnaire de contenus Lutèce.
Les sites de projet : permettent de tout apprendre sur un projet promu par l’ADULLACT.
Les listes de diffusion thématiques : pour échanger avec les adhérents.
Pour que fonctionne la mutualisation, il ne faut pas seulement prendre ce que l'ADULLACT a à proposer, il faut participer, donner un peu de son temps pour qu'un échange véritable puisse exister.
Vous pouvez donc :